Plénière 1 – Autonomisation stratégique du continent dans le domaine de la sécurité
Contexte
Le continent africain fait face, depuis plusieurs années, à des défis multidimensionnels parmi lesquels figure l’extrémisme violent, devenu le principal enjeu de sécurité avec son lot de victimes civiles et son impact sur le développement des pays touchés. Deux facteurs influent négativement sur cette situation : D’une part, la pandémie de COVID 19 qui a entraîné une des pires récessions économiques sur le continent depuis un demi-siècle, d’autre part, la crise russo-ukrainienne, dont l’effet amplificateur sur les difficultés du continent complique le relèvement des pays touchés. Les réponses multinationales apportées jusque-là à la crise sécuritaire semblent atteindre leurs limites. Le retrait de l’Opération Barkhane du Mali, les critiques récurrentes et multiformes relatives à l’efficacité des missions onusiennes, notamment la MINUSMA et la MINUSCO, poussent à recentrer la réflexion sur la promotion de solutions endogènes.
La sécurité sur le continent interpelle surtout les États africains eux-mêmes dans leur capacité à assurer non seulement la protection physique des personnes et des biens mais aussi une certaine autonomie vis-à-vis des partenaires externes.
Les chocs exogènes de ces dernières années ont mis en lumière la vulnérabilité des États africains et leur dépendance. L’autonomisation stratégique du continent pourrait impliquer la mise en place d’une stratégie globale de sécurité collective et la mise en œuvre, au niveau national, de réformes structurelles importantes dans le secteur de la sécurité visant à renforcer la liberté d’action des États et les capacités de tous les acteurs.
Objectif
Proposer des solutions réalistes visant à promouvoir, à court et moyen termes, l’autonomie stratégique de l’Union africaine et des organisations régionales du continent dans le domaine de la sécurité.
Points à traiter
- Quelles orientations stratégiques pour les États, l’UA et les CERs pour promouvoir l’autonomie du continent dans le domaine de la sécurité ?
- Quelles perspectives de financement pour les opérations de paix de l’UA et des CERs ?
- Quelle approche inclusive pour infléchir l’expansion actuelle de l’extrémisme violent en Afrique subsaharienne ?
- Quelle place pour les partenaires internationaux dans le renforcement et la promotion de la stabilité en Afrique ?
Orateurs
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Emmanuela Claudia DEL REIntervenante
Emanuela C. Del Re a toujours été engagée dans la politique étrangère. Professeur d’université italienne, sociologue, elle est experte en relations internationales, sécurité, géopolitique.
Études des conflits, migrations, réfugiés, minorités, phénomènes religieux, axes de connexion et réseaux énergétiques, avec une longue expérience de terrain dans les zones de conflit depuis 1990.
Représentante spéciale de l’UE pour le Sahel depuis juillet 2021, elle a été vice-ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de l’Italie de 2018 à 2021 et membre du Parlement italien. -
Francisco ANDRESpeaker
Secrétaire d’État portugais chargé des Affaires étrangères et de la coopération / Ministère des Affaires étrangères et de la coopération de la République du Portugal